Prés-de-Villette

Nos prises de position

La protection de la nature passe aussi par la voie politique, juridique et par la voie consultative.

Avec le droit de recours des organisations environnementales, nous disposons d’un outil efficace contre les atteintes à l’environnement. Nous en faisons usage avec retenue, prudence et efficacité. Nous veillons ainsi à ce que les autorités comme les individus respectent les lois relatives à la protection de la nature et du paysage. Découvrez ici comment Pro Natura Genève se positionne face à différents projets d'aménagement du territoire et dans le cadre des votations politiques.

Vous souhaitez nous alerter sur un projet d'aménagement du territoire dommageable pour la nature? Contactez-nous: @email, 022 311 10 10.

NON au renouvellement des concessions accordées à deux mini-centrales hydroélectriques sur la Versoix

Le 4 mai 2022, le Conseil d'Etat a décidé de ne pas renouveler la concession permettant l'exploitation des mini-centrales hydroélectriques « Baumgartner » et « Estier » sur la Versoix. Cette décision est le fruit d’une pesée d’intérêts entre le besoin de préserver les valeurs naturelles de la rivière et la production d’électricité. Elle a été frappée d'un recours auprès de la Chambre administrative de la Cour de justice.

En termes de biodiversité, la Versoix présente des enjeux importants pour la protection d’espèces piscicoles fortement menacées, comme l'ombre de rivière et la truite lacustre. Pour ce qui est de la question énergétique, d’autres centrales ou installations produisant de l’énergie renouvelable permettent une production beaucoup plus conséquente. Soutenant la décision de l’Etat, Pro Natura Genève a rédigé, conjointement avec le WWF Genève et la Fédération des sociétés de pêche genevoises (FSPG), un communiqué de presse à ce sujet (cf ci-dessous).

Il est intéressant de relever que cette décision fait débat au sein même des différents mouvements écologistes où la biodiversité n’est pas encore suffisamment prise en compte. Que ce soit pour la construction d’exploitations d’énergies renouvelables, pour la réalisation de voies vertes ou encore de pistes cyclables, l’importance du maintien de la biodiversité existante (et de son renforcement) n’est encore et malheureusement que trop peu considérée. La biodiversité est aujourd’hui trop souvent sacrifiée sur l’autel du développement durable.

L’effondrement de la biodiversité et le dérèglement climatique sont deux crises qui se renforcent mutuellement et nous devons agir sans tarder. Les aborder ensemble permet de gagner sur les deux tableaux. Pro Natura Genève est en faveur d’une transition énergétique rapide et pour une production d’énergie renouvelable locale, mais pas au détriment de la biodiversité.

Communiqué de presse

Initiative Climat urbain

Le projet de loi (PL 182) de l’initiative « Climat urbain » portée par acti-trafiC (https://www.actif-trafic.ch/projects/climat-urbain) a été rejeté par le Grand Conseil le 20 septembre 2022. Il est en revanche prévu qu’un contre-projet soit soumis au vote populaire.

Sur dix ans, l’initiative prévoit de transformer chaque année 1% de l’aire urbaine vouée au transport individuel motorisé (TIM), en des surfaces végétalisées et des surfaces utilisées pour les mobilités actives à parts égales.

Pour ce qui concerne la biodiversité, ceci équivaudrait à végétaliser 5% des surfaces de l’aire urbaine aujourd’hui vouée au TIM. Par rapport au contre-projet, le projet de loi de l’initiative « Climat urbain » a également l’avantage de demander la préservation des arbres existants.

La proposition de contre-projet du Conseil d’Etat est discutée à l’heure actuelle à la Commission d’aménagement du canton (CAC) et dans ce cadre, Pro Natura Genève et le WWF Genève ont souhaité faire part de leur positionnement relativement à ces propositions de textes. Nos associations ont été auditionnées par la CAC le 25 janvier 2023, où elles ont annoncé soutenir le projet de loi de l’initiative « Climat urbain » pour les motifs suivants:

  • Le projet de loi de l’initiative « Climat urbain » propose une réelle végétalisation de l’urbanisation par rapport au contre-projet qui propose une stratégie d’arborisation avec comme seul indice le taux de canopée.
  • Le projet de loi de l’initiative « Climat urbain » vise à réduire la surface goudronnée au profit de surfaces perméables qui permettent de lutter contre les îlots de chaleur, contre les inondations, et qui offrent une réelle amélioration du cadre de vie.
  • Le projet de loi de l’initiative « Climat urbain » veille à la conservation des arbres existants, car les vieux arbres sont capables de stocker beaucoup plus de CO2 que les jeunes.
  • Avec le contre-projet, les infrastructures pour les mobilités actives continueront d’être réalisées au détriment de la biodiversité.
  • Le contre-projet ne propose aucune nouveauté par rapport aux projets déjà en cours pour la mobilité et la biodiversité.

Nos associations ont en outre relevé que le projet de loi de l’initiative « Climat urbain » pourrait être encore amélioré s’il rendait explicite la notion de « pleine terre », s’il mentionnait la prise en compte de l’infrastructure écologique lors de la conception de projets d’aménagement pour la mobilité et lors de plantations ainsi que le choix d’essences indigènes pour une meilleure biodiversité.

La photo de gauche synthétise la vision urbaine proposée par l’initiative climat urbain, alors que la photo de droite illustre ce qu’est la ville lorsque seul le critère de la canopée est utilisé pour rendre compte des efforts faits contre l’effondrement de la biodiversité et le dérèglement climatique.

Initiative populaire cantonale "Climat urbain"

Contre-projet

La vision urbaine proposée par l’initiative climat urbain
Projet de restauration et d’agrandissement du Musée d’Art et d’Histoire de Genève

Conjointement au WWF Genève et au Groupe ornithologique du bassin genevois (GOBG), Pro Natura a été conviée à trois ateliers de consultation des parties prenantes dans le cadre du Projet de restauration et d’agrandissement du Musée d’Art et d’Histoire de Genève (en mai, juillet et septembre 2022).

Parmi un grand nombre d’acteurs regroupant les milieux artistiques et culturels, des architectes et urbanistes, des associations de défense du patrimoine et diverses institutions publiques concernées, notre association a fait entendre les besoins de protection et de renforcement de la biodiversité autour de ce projet.

Afin que les voix de nos trois associations ne soient pas noyées dans la masse de propositions, nous avons envoyé un courrier à l’attention du Conseil administratif de la Ville de Genève à l’issue de ces trois ateliers. Nos revendications portent essentiellement sur le maintien de la pleine terre de la butte de l’Observatoire avec la proposition d’investir le Boulevard Jacques-Dalcroze pour l’extension du musée et sa transformation en promenade publique, afin de reprendre au bitume des surfaces perméables et permettre la plantation d’une végétation riche et la création de petits milieux naturels.

Nous avons également rendu attentif le Conseil administratif sur la nécessité de maintenir la végétation existante, de planter de nouveaux arbres de grande taille, de créer de nouveaux habitats ainsi que des zones de calme pour la petite faune, de prévoir un éclairage compatible avec celle-ci, et de maintenir les sites de nidification du martinet noir, entre autres, la liste n’étant pas exhaustive.

Afin de prendre en compte nos demandes, le Conseil administratif nous a formellement invités à participer au jury du concours d’architecture. Bien que reconnaissants de cette proposition, nous préférons pouvoir participer à la rédaction du cahier des charges qui sera transmis aux participants du concours, de manière à ce que nos demandes soient un prérequis de base. Par ailleurs, la participation au jury nous empêcherait, le cas échéant, de faire recours. Nous avons donc décliné l’offre de la Ville.

Nos inquiétudes sur la préservation de la pleine terre et des arbres de la butte de l’Observatoire ont pleinement été relayées par les Verts. Le Conseiller administratif en charge des finances, de l’environnement et du logement, M. Alfonso Gomez, s’est notamment ouvertement opposé au projet sur cet argument.

Le crédit d’étude proposé le 22 décembre 2022 par le Conseil administratif de la Ville de Genève a été débattu au Conseil municipal de la Ville de Genève le 17 janvier 2023, où il a finalement été renvoyé en commission. Le crédit d’étude pourrait être voté dès l’automne. A suivre.

Lettre proposition de participation au jury du concours d'architecture

Lettre Département de la culture

Avant-projet de boulevard des Abarois

Ne sacrifions pas des zones agricoles! Signez la pétition contre le projet de construction d'un "boulevard" dans la campagne de Bernex!

Pro Natura Genève, en collaboration avec le WWF Genève, le Groupe ornithologique du bassin genevois (GOBG), et le Centre de coordination ouest pour l’étude et la protection des chauves-souris Genève (CCO-Genève), a écrit une prise de position à l’attention du Conseiller d’État en charge du Département des Infrastructures, M. Dal Busco, avec copie aux différents offices de l’État partenaires dans le cadre de l’élaboration de l’avant-projet de boulevard des Abarois à Bernex.

Il s’agit d’une infrastructure routière à quatre voies, prévue pour desservir les futurs quartiers de Bernex situés au Nord de la route de Chancy, reliant la route d’Aire-la-Ville à l’autoroute de contournement. Ce projet routier est mentionné au Plan directeur cantonal comme étant l’un des objectifs mobilité du développement de Bernex (fiche P04 « Bernex »). D’après les autorités cantonales, ce boulevard urbain est censé favoriser le report du trafic de transit en dehors des futures zones habitées et de la route de Chancy. Or pour l’heure, au Nord de la route de Chancy, seuls les secteurs de la Goutte de St-Mathieu, ainsi que la zone industrielle des Rouettes, présentent des avancées concrètes en termes de réalisation ou de planification. En réalité, la livraison des bâtiments constituant les quartiers devant être desservis par le boulevard des Abarois est envisagée pour 2040, voire 2050, alors que la mise en service du boulevard des Abarois est prévue pour 2026, provoquant ainsi une grande balafre dans le paysage.

En coupant l’aire agricole littéralement en deux, cette infrastructure routière aura un impact très fort sur la biodiversité et le paysage. Une telle route à quatre voies, en plus de l’imperméabilisation des sols qu’elle engendre, l’augmentation du trafic, le bruit et la lumière qu’elle génère, formera une barrière physique, aussi bien pour la faune que pour la vue.

D’après les prévisions et la planification cantonales, Bernex serait amené à accueillir, d’ici une vingtaine d’années, quelques six à sept mille nouveaux habitants, environ trois mille nouveaux emplois et près de trois mille nouveaux élèves. Approchant ainsi les vingt mille habitants/usagers, la nouvelle centralité de Bernex devrait bénéficier d’une bonne desserte en transports. Le plan directeur cantonal prévoit d’étendre le réseau ferroviaire du Léman Express en créant une diamétrale reliant Bernex à la ZYMEYSA en passant par Cornavin (fiche B01 « Développer le réseau ferroviaire pour les transports de voyageurs »). Dans le cadre de la mise en œuvre du Plan climat cantonal qui vise notamment la neutralité carbone en 2050, nous estimons que les réflexions des autorités cantonales sur le développement du rail devraient être prioritaires et plus avancées que celles sur la mise en service d’une nouvelle infrastructure routière. Par ailleurs l’art. 191 al. 2 de la Constitution de la République et canton de Genève stipule que l’État favorise l’utilisation de transports publics respectueux de l’environnement.

Notre prise de position demande au canton :

  • que des réflexions concrètes sur la desserte du futur Bernex par le rail soient entamées en priorité, avant même l’avant-projet du boulevard des Abarois ;
  • que la longueur et la largeur du boulevard soient adaptées aux besoins réels en termes de desserte, en fonction des constructions qui seront effectivement réalisées, sans que la jonction avec la route d’Aire-la-Ville ne soit une fin en soi ;
  • qu’un projet de cette envergure considère les impacts qu’il engendre sur la biodiversité et plus particulièrement sur la faune, en cherchant à ne pas interrompre les connectivités et en évitant de mettre en danger les différentes espèces concernées ;
  • pour agir contre les îlots de chaleur et, à plus grande échelle, pour lutter efficacement contre le réchauffement climatique et la sécheresse, d’inverser désormais la tendance en arrêtant d’imperméabiliser les sols et en recréant des surfaces perméables végétalisées, idéalement en pleine terre, en lieu et place du bitume.

Tracé approximatif du boulevard des Abarois d’après le système d'information du territoire à Genève (SITG)

Prise de position

Tracé approximatif du boulevard des Abarois d’après le système d'information du territoire à Genève (SITG)
Projet de loi sur les rives du lac et des cours d'eau (PL 13024)

Pro Natura Genève, en collaboration avec le WWF Genève, prend position sur le projet de loi sur les rives du lac et des cours d’eau, qui a été déposé au Grand Conseil le 20 septembre 2021. Dans cette prise de position, nous nous concentrons uniquement sur les aspects relevant de la protection de la biodiversité et ne souhaitons pas participer au débat sur les questions de propriété privée le long des rives. Nos principales demandes sont que:

  • le projet s’applique exclusivement pour les rives du lac, et que les rives des rivières n’y soient pas incluses ;
  • l’intention de protection et de développement de la biodiversité le long des rives transparaisse explicitement dans les buts de la loi ;
  • les associations de protection de la nature soient associées lors de la réalisation des plans d’aménagement des rives ;
  • un état des lieux de la biodiversité le long des rives soit élaboré afin de mettre en évidence les milieux à protéger en terrain public comme privé ;
  • le chemin de rive contourne les hotspot de biodiversité et soit restreint à un sentier naturel dans les autres secteurs où la biodiversité pourrait être renforcée

Pour connaître la prise de position complète, cliquez sur le lien ci-dessous:

Prise de position projet de loi rive

3x Oui aux urnes le 13 juin 2021

Le 13 juin prochain, nous dirons 3×oui sans hésiter: oui à l’initiative pour une eau potable propre, oui à une Suisse sans pesticides de synthèse et oui à la Loi sur le CO2.

Insecticides, herbicides et fongicides: près de 2 000 tonnes de pesticides sont répandues chaque année en Suisse. Appelées «produits phytosanitaires», ces substances chimiques nocives pour l’environnement sont utilisées par l’agriculture conventionnelle pour la culture des légumes, des pommes de terre ou de la vigne. Les pesticides polluent les sols, les eaux et se retrouvent dans la chaine alimentaire, ce qui veut dire dans nos estomacs également.

2×OUI aux initiatives eau potable propre et pesticides de synthèse

Deux initiatives populaires, lancées indépendamment l’une de l’autre, veulent mettre fin à cette situation et obliger l’agriculture suisse à adopter un mode d’exploitation proche de la nature. L’Initiative pour une Suisse libre de pesticides de synthèse veut totalement interdire leur utilisation. L’Initiative pour une eau potable propre exige que seuls les agriculteurs et agricultrices qui n’utilisent pas de pesticides, n’utilisent pas d’antibiotiques à des fins prophylactiques et qui sont en mesure de nourrir leur bétail avec le fourrage produit sur leur exploitation (pas d’importation de fourrage) puissent obtenir des paiements directs.

Du poison pour les micro-organismes

Pro Natura recommande d’accepter les deux initiatives. «Un changement de mentalité́ doit s’opérer dans l’agriculture suisse, il est urgent de donner plus de place à l’écologie», argumente Marcel Liner, responsable de la politique agricole chez Pro Natura. L’utilisation excessive des pesticides est l’une des causes principales du déclin dramatique de la biodiversité́ en Suisse. Les poisons affectent aussi les minuscules organismes aquatiques comme le gammare des ruisseaux –  Animal de l’année 2021 – qui a besoin d’eau propre pour vivre. Les oiseaux, les amphibiens et les coléoptères souffrent également de l’empoisonnement de l’environnement.

Pro Natura est très insatisfaite de la politique agricole actuelle. «Le lobby agricole est très fort au Parlement et freine systématiquement les développements qui vont dans la bonne direction», critique Marcel Liner. La politique agricole 22+ du Conseil fédéral est un bon exemple. Alors qu’elle prévoyait des progrès écologiques modestes, elle a été torpillée par le lobby paysan bourgeois.

Un contre-projet non contraignant

Les initiatives pour une eau potable propre et pour une Suisse sans pesticides de synthèse sont soutenues jusque dans le camp bourgeois. Le Parlement n’a cependant pas réussi à leur opposer de véritables contre-propositions, se contentant d’un contre-projet formel qui prévoit une réduction progressive de 50% de l’utilisation des pesticides. «Le Parlement a fortement affaibli le projet initial et il manque des mesures de mise en œuvre efficaces», constate Marcel Liner. A son avis, la sensibilité́ de la population au problème des pesticides a «fortement augmenté» ces dernières années, à l’instar de celle pour le changement climatique. Pro Natura espère donc que les deux initiatives seront acceptées, pour que les pesticides hautement nocifs cessent de détruire nos bases vitales.

Oui à l’initiative pour une eau potable propre
L’Initiative pour une eau potable propre veut réserver les paiements directs aux seuls agriculteurs et agricultrices qui n’utilisent pas de pesticides. En outre, aucune subvention ne sera allouée aux éleveurs qui utilisent des aliments concentrés importés et des antibiotiques à titre préventif.
L’initiative prévoit une période de transition de huit ans, au cours de laquelle ces mesures devraient permettre de réduire le cheptel des animaux de rente en Suisse, actuellement de 15 millions de têtes, et de diminuer ainsi la fertilisation excessive des sols et des eaux, fortement pollués par les nitrates. L’initiative a été lancée par la bernoise Franziska Herren, qui s’était auparavant engagée contre la centrale nucléaire de Mühleberg. L'initiative pour une au potable propre

Oui pour une Suisse libre de pesticides de synthèse
L’Initiative pour une Suisse libre de pesticides de synthèse veut interdire l’utilisation des pesticides de synthèse en Suisse, non seulement dans l’agriculture, mais aussi par les entreprises et les particuliers. Elle exige aussi qu’au terme d’une phase de transition de dix ans, les légumes et les fruits importés soient libres de pesticides, de façon à garantir des conditions de concurrence équitables entre les producteurs suisses et étrangers. L’initiative a été lancée par le groupe « Future3 », présent surtout en Suisse romande. Une Suisse libre de pesticides de synthèse

Oui à la Loi sur le CO2

Si nous voulons protéger le climat, nous devons dire oui à la Loi sur le CO2 le 13 juin prochain. Un échec dans les urnes retarderait de plusieurs années la mise en œuvre de mesures efficaces. La Loi sur le CO2 prévoit un ensemble de mesures soigneusement élaborées qui en appellent à la responsabilité́ solidaire de tous les secteurs (bâtiment, industrie, mobilité́, finance). Oui à la Loi sur le CO2.

PLQ Cité de la musique

La Plateforme Nature et Paysage de Genève (PNPGE), dont Pro Natura Genève est membre, s’est prononcée sur le projet de PLQ de la Cité de la Musique présenté par l’Office d’urbanisme avec une liste de demandes de modifications:

  • Un nouveau plan d’eau : (1 temporaire au Nord déjà prévu) 1 permanent au Sud pour la population présente de crapauds communs
  • Application de mesures lors du chantier pour la survie de la population d’amphibiens : le chantier du Nord du parc doit être débuté et finalisé avant le chantier du bâtiment (où se trouvent les amphibiens) et le Karch sera invité le premier jour de chantier sur site
  • Réaliser des mesures architecturales contre les pièges à faune
  • Ajout de zones calmes sans vocation d’accueil et dissuasives pour public
  • Aspect vitré du bâtiment très problématique à résoudre
  • Aucun éclairage dans la végétation et éclairage non impactant pour la faune ailleurs
  • Des prairies extensives à intégrer et à préserver en partie du public
  • Des habitats à faune à intégrer vers la forêt
  • Une haie vive à intégrer au projet
  • Inclure toutes ces mesures dans le plan, la charte (uniquement les principes) ou le règlement (précisions)
  • Conserver les arbres et éviter un maximum d’abattages d’arbres
  • Conserver et pérenniser les espèces menacées du site

Une grande partie des mesures nature ont été intégrées au projet, d'autres questions restent en suspend.

Pro Natura Genève ne prend donc pas parti pour soutenir ou non le référendum.

Stop à un centre commercial qui menace l'Allondon

Depuis quelques années, notre association collabore étroitement avec ses homologues françaises, telles que les militantes et bien connues France Nature Environnement (FNE) et les Amis de la Réserve Naturelle de la Haute-Chaîne du Jura (ARN). Dans ce cadre, nous avons été alertés par ces associations, des riverains et la population genevoise qu’un centre commercial était projeté sur la commune de Saint-Genis-Pouilly (Pays de Gex). La FNE et l'ARN n’ont cessé de dire depuis des années que ce projet est extrêmement dommageable pour la nature – sans être entendu par les autorités françaises. A présent, le seul moyen de bloquer ce projet est la pression de la société civile, car les autorisations de construire sont données.

Le Vallon de l’Allondon est reconnu comme un joyau cantonal et national. L’Allondon est l’une des dernières rivières du canton de Genève à avoir gardé une partie de sa dynamique alluviale naturelle. Il est donc extrêmement important pour la biodiversité de la région, car il abrite une richesse exceptionnelle, protégée par de multiples protections nationales fortes.

Le problème de ce vaste projet immobilier est non seulement qu’il jouxte un marais, mais qu’il est planifié sur le bassin versant de cette rivière transfrontalière. Les responsables du projet n’ont malheureusement ni traité le projet OPEN de manière globale au niveau hydrographique ni tenu compte de la nappe d’eau souterraine de l’Allondon. Jusqu’à maintenant, le surplus d’eau sortait naturellement de la zone humide à Saint-Genis-Pouilly et donnait naissance à la petite rivière l’Ouaf, qui se jette ensuite dans l’Allondon.

Les conséquences de ce projet seront désastreuses:

  • Pour la biodiversité : les eaux pluviales ne rechargeront plus la nappe phréatique mais seront dirigées directement dans l’Ouaf. Ainsi, toute l’eau disponible dans le lit de l’Allondon se retrouve contrainte à alimenter la nappe en déficit ce qui entraînera l’assèchement sur une partie du cours de la rivière.
    De plus, l’Allondon est déjà meurtri depuis plusieurs années par les changements climatiques, l’imperméabilisation des sols du périmètre industriel et des projets gourmands en eau comme des golfs, des pompages agricoles, ainsi que des usages dans la zone industrielle de Crozet. La rivière connaît déjà des périodes de sécheresses dramatiques, mais ce projet sera le coup de grâce pour elle et pour toute la faune et la flore qui en dépendent.
  • Au niveau hydrographique : changement du système hydrographique de la région, car les nappes ne seront plus rechargées.
  • Pour la population : ce projet induira indubitablement une diminution des réserves d’eau potables pour la région.

Il n’est pas acceptable, pour de seuls intérêts financiers privés, de changer l’ensemble des cours d’eau d’une région sans penser aux conséquences dramatiques à moyen et long terme sur la quantité d’eau disponible pour la population et la nature.

Notre association et la Plateforme Nature et Paysage Genève (PNPGE) œuvrent sans relâche pour stopper ce projet et nous vous tiendrons au courant de l'avancée de nos efforts.

Prise de position

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Votation sur le déclassement d'une zone agricole: NON à la zone industrielle d'Athenaz

La population genevoise s’est prononcée le 29 novembre contre le déclassement d’une zone agricole sur laquelle la Sablière du Cannelet était active de manière illégale (à 65,5%). En effet, en fin 2018, Pro Natura Genève, AgriGenève et l'association Grain de Sable de la Champagne ont uni leurs forces pour s'opposer par référendum à la loi 11976 adoptée par le Grand Conseil le 2 novembre 2018, créant une zone industrielle sur le territoire de la commune d'Avusy (affectée à des activités de recyclage de matériaux minéraux au lieu dit "Sous-Forestal").

Ce déclassement aurait représenté un mitage du territoire non conforme à la loi sur l'aménagement du territoire. Il aurait pérennisé l'implantation illégale de la Sablière du Cannelet SA, qui exerce depuis plus de 20 ans une activité industrielle en zone agricole. Ce déclassement aurait créé un précédent dont d'autres entreprises auraient pu se prévaloir à l'avenir.

Le comité référendaire a estimé qu'il fallait protéger la zone agricole, la nature, le paysage et qu'il fallait surtout éviter qu'une entreprise puisse décider de son propre chef l'implantation de son activité industrielle en zone agricole, comme cela a été le cas de la Sablière du Cannelet. Malgré de multiples procédures judiciaires qu'elle a définitivement perdues au Tribunal Fédéral, cette entreprise n'a pas déménagé dans la zone industrielle du Bois-de-Bay et a profité du laxisme des autorités cantonales, des services cantonaux et de la FTI (Fondation des Terrains Industriels).

Genève voit sa zone agricole diminuer d’année en année suite à des déclassements, avec un impact préoccupant sur les surfaces disponibles pour des cultures et le maintien de la biodiversité. Loin d’être inintéressantes au niveau nature, les anciennes gravières représentent de formidables milieux pionniers qui ont presque disparu de notre pays. C’est le cas de la réserve naturelle de la Petite Grave, rachetée par Pro Natura en 2009.

Couronner de succès la manière de procéder de la Sablière du Cannelet SA revenait à donner une prime à l'illégalité puisque le propriétaire de ces parcelles aurait ainsi bénéficié d'une plus-value de plusieurs millions de francs.

Ce qui manque à Genève pour respecter les arbres…et la nature!

Le 9 novembre prochain, les Genevois-e-s sont appelé-e-s à manifester contre l’abattage d’arbres, tandis qu’un moratoire est discuté au Grand Conseil. Si Pro Natura Genève salue cette belle mobilisation citoyenne, elle souhaite aussi clarifier les aspects qui lui paraissent particulièrement importants à défendre. Il y a en effet de gros efforts à fournir pour préserver les arbres et la nature en général dans notre canton.

Une législation favorable pour les arbres

La législation genevoise en faveur des arbres fait figure de modèle au niveau suisse voire international. Les arbres isolés font l'objet d'une protection sur terrain public et privé, et tout abattage ou élagage est soumis à autorisation auprès du canton. Les arbres qui sont autorisés à l'abattage doivent être en principe compensés sur site.

La nature et les arbres peu préservés dans les projets de densification et de construction

Malheureusement dans les projets actuels de construction et notamment de densification, la tendance est d’abattre la majorité des arbres pour ensuite en replanter. La priorité est donnée aux constructions : logements, accès pompiers, garages souterrains, réseaux. Suite à cela, il reste peu de surfaces de pleine terre et de sols profonds et il n’est alors plus possible de planter des arbres majeurs. Sans parler d’autres types d’aménagements naturels précieux (mares, haies vives, prairies fleuries) qui ne sont souvent pas prévus, ou alors de manière déconnectée des milieux environnants.

Manque de suivi et de transparence

Pour garantir notre qualité de vie ainsi qu’une nature riche et diversifiée, pas seulement pour le plaisir des yeux, le Canton devrait faire part de plus de rigueur à plusieurs niveaux :

  • Mieux évaluer et pondérer les demandes d'abattages : est-ce que la sécurité des citoyens et des biens est véritablement en jeu ? Est-ce que le projet immobilier a étudié des alternatives pour prendre la nature existante comme point de départ et préserver les arbres existants ?
  • Être beaucoup plus transparent envers le public concernant les abattages. Invariablement, les requêtes en autorisations qui paraissent dans la feuille d’avis officielle (FAO) mentionnent un « abattages selon plan », nécessitant de passer au guichet de l’office des autorisations de construire pour accéder aux dits plans. Des informations concernant le nombre, l’espèce et le diamètre des arbres abattus devraient être disponibles dans la FAO, mais aussi sur un geoportail dédié, comme celui mis à disposition par le Service des espaces verts de la Ville de Genève.
  • Revoir à la hausse les montants compensatoires et la grille d’analyse des arbres, restés inchangés depuis 1974.
  • Effectuer un meilleur suivi des replantations pour garantir qu’elles soient pérennes. Trop souvent de gros montants sont dépensés pour des arbres déjà grands (ce qui permet au constructeur de limiter le nombre de sujets), mais trop âgés pour bien s’implanter.

Pro Natura Genève estime que la densification en ville et en zone villa devrait être compatible avec le maintien voire le renforcement de la biodiversité et des arbres adultes et sénescents… ou ne pas être.

Communiqué aux médias

L'initiatve 163 intitulée « Pour un pilotage démocratique de l'aéroport de Genève »

Pro Natura Genève soutient cette initiative et invite à voter OUI à l'initiative et NON au contre-projet le 24 novembre 2019.

Quatre arguments en faveur de l'initiative:

  1. OUI à la protection de la biodiversité: le développement de l'aéroport doit prendre en compte la pollution lumineuse, le bruit, les impacts d'oiseaux ainsi que le manque de passages pour la faune.
  2. OUI à une vraie concertation : la stratégie de développement de l’aéroport doit être en ligne avec les besoins de la population et de l’environnement.
  3. OUI à des nuits apaisées : les pollutions sonores et atmosphériques engendrent de nombreux problèmes de santé qui ont un coût important. Ce n’est pas une fatalité, la santé devrait être au centre de la gestion de l’aéroport.
  4. OUI à un aéroport maitrisé : l’aéroport de Genève est important pour l’économie genevoise et romande. Mais son développement ne doit pas se faire au détriment du climat et des riverain-e-s.

Flyer - Pilotage démocratique

Référendum Pré-du-Stand

Pro Natura Genève s'oppose au déclassement de la zone agricole "Pré-du-Stand" sur la commune de Grand-Saconnex

Notre comité estime qu'il est nécessaire de densifier en ville pour du logement mais pas de sacrifier de la zone agricole pour des terrains de sport et des bureaux.

Le projet du « Pré-du-Stand » c’est :

  • La disparition de 14 hectares de zone agricole de bonne terre. À l’heure où les habitant·e·s réclament une agriculture de proximité qui permette une alimentation à base de produits locaux, les terres cultivables se font toujours plus rares dans le canton.
  • S’approcher de la limite minimale de terres cultivables dans le canton de Genève. En dessous de cette limite, fixée par la Confédération, il ne sera plus possible de déclasser des terrains non-construits et de les consacrer à quelque autre développement que ce soit.
  • La création de 91’000 m2 de surfaces de bureaux supplémentaires. Le canton compte pourtant déjà quelques 300’000 m2 de surfaces de bureaux inoccupés.
  • Un centre sportif pour les jeunes dans une zone inadaptée à l’entraînement intensif. La proximité de l’aéroport et de l’autoroute engendre une qualité de l’air impropre à l’activité physique.
  • Un projet qui s’oppose à la lutte contre le réchauffement climatique. La protection du climat, c’est aussi la défense des terres agricoles !
Stockage de mâchefers

Le comité de Pro Natura Genève tenu le 8 mars 2018 a décidé de réagir contre la solution de stockage des mâchefers proposé par le Conseil d'Etat. Les sites choisis dans 3 communes genevoises sont en zone agricole et forestière. Le stockage de ces déchets aura donc une influence sur les milieux naturels et les connexions biologiques.

Pro Natura Genève demande au Conseil d'Etat d'étudier des alternatives, notamment pour le recyclage de ces déchets.

Prise de position

Traversée du lac

Par la décision de son comité le 11 février 2016, Pro Natura Genève s'oppose à la Traversée du lac, un projet autoroutier qui prévoit de relier le Vengeron jusqu'à la Pointe à la Bise par un pont ou un tunnel, puis en souterrain à travers toute la campagne rive gauche jusqu'à Thônex Vallard.

A ce titre, notre association a fait partie du comité unitaire contre la Traversée du lac lors des votations du 5 juin 2016 et a émis des recommandations de vote dans les prises de positions officielles.

Pro Natura Genève redoute spécialement

  •     Une mise en danger de nombreuses espèces (oiseaux et batraciens)
  •     La destruction de plusieurs hectares de milieux naturels précieux
  •     La production de déchets d’excavation 3x plus grands que pour le CEVA
  •     La création d'une nouvelle route qui augmentera la circulation

Flyer - Non à la traversée du lac

Routes de liaison Genève-Sud L1/L2

En 2017, le Grand Conseil genevois a été saisi pour un projet de loi ouvrant un crédit d'investissement de 87 millions de francs pour la réalisation de deux nouvelles routes (L1 et L2) dans la région Genève-Sud. L'objectif est de capter la majorité du trafic issu des communes de Genève-Sud (Plan-les-Ouates, Lancy, Bardonnex, Troinex, Carouge, Veyrier) et d'accompagner le développement urbain.

Pro Natura Genève et WWF Genève s'opposent à ces nouvelles infrastructures routières, sachant que leur tracé en pleine zone agricole aura un impact sur la biodiversité et traversera des écosystèmes fragiles.

Prise de position

Agrandissement de l'aéroport de Genève

La Confédération a conçu un plan sectoriel de l'infrastructure aéronautique (PSIA) mis à l'enquête publique fin 2017, prévoyant l'agrandissement de l'aéroport de Genève et l'augmentation du trafic aérien.

Pro Natura Genève s'oppose à ce projet et regrette que l'environnement soit aussi peu considéré (augmentation du bruit, de la pollution de l'air sans taxer le kérosène, etc).

Prise de position