Toutes vos questions sur la nature
Durée du projet: 10.04.2020 - 10.06.2020
Des questions vous taraudent sur la nature? Sur la reproduction d'une espÚce en particulier? Sur l'identification d'une plante ou son rÎle dans l'écosystÚme? Sur des aménagements concrets favorables à la nature ou sur des questions plus philosophiques?
Posez-nous toutes vos questions soit directement sur facebook soit par courriel Ă : @email! Nous vous rĂ©pondrons individuellement et publierons les rĂ©ponses sur notre site internet en citant juste votre prĂ©nom, votre Ăąge et votre commune, si vous ĂȘtes d'accord. N'hĂ©sitez pas Ă relayer Ă©galement les questions de vos proches, enfants, parents et grand-parents!
Réponse à la question de Théo, 12 ans, Bernex :
Bravo ThĂ©o pour ton observation! Cet insecte que tu dĂ©cris est une mouche qui a les couleurs d'une guĂȘpe pour impressionner ses prĂ©dateurs. Son nom est le Syrphe, il y a beaucoup d'espĂšces diffĂ©rentes, certaines ressemblent aussi Ă des abeilles. Elles se nourrissent de nectar.

Réponse à Louise, 42 ans, Meyrin:
Merci Louise pour votre question! Cet arbre est un arbuste, le Prunellier appelĂ© aussi Ăpine noire. Il a la particularitĂ© de fleurir avant d'avoir ses feuilles comme vous l'avez observĂ©. C'est un des premiers arbustes Ă fleurir et ses fleurs trĂšs apprĂ©ciĂ©es par les pollinisateurs se transformeront en petites prunes noires, les prunelles, comestibles mais toutefois trĂšs acides! L'AubĂ©pine, un autre arbuste Ă©pineux qui cĂŽtoie le Prunellier, fleurit aprĂšs la venue des feuilles.

Réponse à Paula, Paula, 32 ans, Chancy:
Merci de ramasser les dĂ©chets, la nature en a grand besoin! Cette impression est sĂ»rement due au fait que peu de gens en effet ramassent les dĂ©chets qui se trouvent dans les zones naturelles. Par ignorance, par dĂ©sintĂ©rĂȘt, ou tout simplement parce que certains croient qu'ils seront ramassĂ©s par d'autres!
Les déchets n'ont pas leur place dans la nature, ils polluent les sols et intoxiquent les animaux, surtout les plastiques et les mégots. Rappelons qu'abandonnés sur place, ils vont parcourir des mÚtres, voire des kilomÚtres, transportés par le vent et l'eau. Soyons toutes et tous responsables et mettons nos déchets à la poubelle, afin de protéger les sols et les organismes vivants... avec les humains au bout de la chaßne alimentaire!

Réponse à Laura, 8 ans, GenÚve:
Quelle chance Laura! Tu as rencontrĂ© un colĂ©optĂšre de la famille des chrysomĂšles, son petit nom est le Crache-sang. Ne t'inquiĂšte pas tu ne l'as pas blessĂ©, il a juste eu peur d'ĂȘtre dans ta main et quand il est stressĂ© il crache une goutte rouge pour se dĂ©fendre. La prochaine fois que tu le rencontres, tu peux l'observer sans le toucher, ainsi tu ne lui feras pas peur!
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Réponse à Michel, 59 ans, Choulex:
Merci, Michel, pour votre observation précise. Les rouges-queues sont d'habiles chasseurs d'insectes, alors quand vous les voyez effectuer ces vols, ils sont tout simplement en train d'attraper un insecte, observez-les encore et vous verrez sûrement l'insecte voler et se faire manger...

Réponse à Jacques, 78 ans, Dardagny:
Cher Jacques, vous avez la chance d'avoir pu observer une Globulaire allongĂ©e, Globularia bisnagarica en latin. Cette rosette de feuilles, dont les fleurs sâĂ©panouissent dâavril Ă juin, ne mesure pas plus de 30 centimĂštres lorsque les conditions le permettent. Cette plante pousse au sein des pelouses sĂšches des plaines alluviales de lâAllondon. Ces pelouses sĂšches sont considĂ©rĂ©es, en Suisse, comme vulnĂ©rables. Elles doivent donc ĂȘtre prĂ©servĂ©es Ă tout prix !

Réponse à Eliane de Confignon:
La punaise diabolique asiatique est une espĂšce invasive dans notre pays. Contrairement Ă ses homologues suisses, elle s'attaque aux fleurs, fruits et mĂȘme aux plantes ornementales. On peut la reconnaitre grĂące Ă sa grande taille (jusqu'Ă 1.7 cm), ses deux bandes blanches irrĂ©guliĂšres sur les antennes et sa tĂȘte allongĂ©e et rectangulaire!

Réponse à Claudine, 55 ans, Onex:
Dans le dĂ©veloppement des populations d'oiseaux, il n'est jamais simple de mettre en Ă©vidence un facteur prĂ©cis. Statut de protection, modification de l'habitat, atteinte de la ressource en nourriture sont les principaux critĂšres d'Ă©volution des populations. A ceux-lĂ peut s'ajouter parfois la composante climatique. On pourrait citer ici les GuĂ©piers qui nichent Ă de plus en plus d'endroits, mais lĂ encore, l'Ă©volution des stratĂ©gies d'exploitation des graviĂšres a certainement plus d'impact que le facteur climatique. A terme, on pourrait peut-ĂȘtre voir certaines fauvettes mĂ©diterranĂ©ennes (passerinette, mĂ©lanocĂ©phale,...) nicher en Suisse.
Les changements peuvent aussi s'observer au sein mĂȘme du pays pour les espĂšces nichant en montagne qui abandonnent les zones de basses altitudes pour nicher plus haut!

Réponse à Ronny, 35 ans, GenÚve:
Cher Ronny, un chien errant est un chien qui se promĂšne tout seul et qui nâa pas dâidentification, il nâa donc pas de propriĂ©taire.
Oui, il y a encore des chiens errants en Suisse et dans le canton de GenĂšve, mĂȘme s'ils sont peu nombreux depuis lâobligation des puces identificatoires.
La majoritĂ© des chiens arrivant en fourriĂšre sont en revanche des chiens dits «divagants», ils se promĂšnent seuls, mais grĂące Ă la puce, leur propriĂ©taire peut ĂȘtre identifiĂ©. Le Service de la consommation et des affaires vĂ©tĂ©rinaires (SCAV) du Canton de GenĂšve est compĂ©tent en la matiĂšre.
Le chien errant peut rester Ă la fourriĂšre pour un dĂ©lai de 6 jours, ensuite il sera transmis Ă une organisation pour la protection des animaux. AprĂšs une pĂ©riode de quarantaine, il sera rĂ©gularisĂ©. Un travail dâintĂ©gration sociale du chien est entrepris et il sera donnĂ© en adoption s'il ne se rĂ©vĂšle pas dangereux ou agressif.
Pour adopter un chien il est recommandĂ© de sâadresser uniquement aux organisations pour la protection des animaux et aux refuges reconnus comme la Protection Suisse des Animaux. Une liste exhaustive est consultable sur la page https://www.suisse-romande.com/protection-animaux.html.

Réponse à Charlotte, 9 ans, GenÚve:
Le pain et en gĂ©nĂ©ral les restes de notre alimentation sont rarement adaptĂ©s au rĂ©gime alimentaire des oiseaux dâeau. Le pain en particulier est trop salĂ©, mais aussi trop sucrĂ© et pauvre en vitamines et fibres. Aussi, une petite quantitĂ© pour un oiseau ne lui posera pas de problĂšmes de santĂ©, mais sâil ne se nourrit plus que de ça, il risque de dĂ©velopper des problĂšmes de digestion et des carences.
Le nourrissage entraĂźne Ă©galement le regroupement de beaucoup dâoiseaux ce qui provoque du stress et des combats entre eux. Le contact rapprochĂ© peut en outre favoriser la propagation des maladies et des parasites.
Les oiseaux dâeau nâont pas besoin dâĂȘtre nourris, car ils trouvent tout ce quâil faut dans le lac. Si tu veux les nourrir, choisis plutĂŽt de belles salades fraiches et des mĂ©langes de graines pour leur offrir un repas sain et Ă©quilibrĂ©.

Réponse à Yvette, 65 ans, Meyrin:
ChĂšre Yvette, câest en effet du pollen ! Au printemps, les abeilles sauvages et domestiques butinent les fleurs Ă la recherche de nectar et de pollen pour se nourrir. Ce pollen peut prendre toutes sortes de couleurs en fonction du type de plantes dont il provient, mais varie souvent du jaune au marron. En butinant, les abeilles s'en recouvrent et contribuent Ă la pollinisation des fleurs, câest gagnant-gagnant !

Réponse à Nicole, Collonge-Bellerive :
Par définition, les oiseaux ont de plus grandes capacités de déplacement que nombre d'autres espÚces, il arrive donc fréquemment qu'on les trouve hors de leur milieu de prédilection.
Il existe en Suisse une espÚce d'aigle nidificateur : l'aigle royal, également appelé « aigle doré ». C'est l'espÚce alpine par excellence, qui apprécie la solitude des grands espaces en altitude (au-dessus de 1500m), et les falaises pour construire le nid.
D'autres espĂšces sont parfois observĂ©es en Suisse; il sâagit plutĂŽt de passages occasionnels, par exemple lors de migrations. Ce sont l'aigle bottĂ©, l'aigle criard et l'aigle pomarin.
Il est cependant peu probable que ce soit un aigle que vous avez aperçu : non seulement la plaine genevoise n'est pas son terrain de prédilection, mais ces oiseaux sont peu nombreux : on estime le nombre de couples nicheurs d'aigles royaux à seulement 350 en Suisse.
Cependant...ce n'est pas totalement impossible ! L'aigle royal se trouve aux portes de GenĂšve, jusqu'aux premiers sommets du canton de Vaud, et niche depuis 1994 dans le Jura français. Quand on sait que cette espĂšce a un territoire de 150 kmÂČ, dont il peut parfois sortir en cas de perturbation, il est imaginable que l'un d'entre eux soit venu faire, comme vous, une balade dans la rĂ©gion de la Seymaz.
Sinon, divers rapaces vivent en plaine, qui ressemblent beaucoup à l'aigle en vol, entre autres, le Milan noir et le Milan royal, plus grand, qui est parfois appelé « petit aigle » car il lui ressemble. Il est fort probable que ce soit lui que vous avez aperçu.

Réponse à Myriam, Grand-Lancy:
Le guano est un terme utilisĂ© pour les oiseaux marins et les chauves-souris. Dans le cas des corneilles noires et des corbeaux freux, nous parlons de «fientes». La dangerositĂ© de ces derniĂšres nâest pas clairement dĂ©montrĂ©e mais rĂ©side certainement dans leur concentration. Par prĂ©caution, nous encourageons parents et enfants Ă Ă©viter tout contact direct â oral et/ou oculaire.

Réponse à Francine, Versoix:
Comme la plupart des animaux, les oiseaux ont besoin de sâhydrater et peuvent donc souffrir de la sĂ©cheresse. Le manque dâeau rarĂ©fie Ă©galement les ressources disponibles en nourriture, ce qui affecte encore une fois leur mĂ©tabolisme. Toutefois, les oiseaux sont rĂ©silients et parviennent Ă sâadapter aux conditions quâils rencontrent.
LâarrivĂ©e prĂ©coce du printemps modifie le rythme biologique de certaines espĂšces. Le pic des disponibilitĂ©s alimentaires arrive plus tĂŽt dans la saison ce qui influence la pĂ©riode de migration et de reproduction de certaines espĂšces.
Lâhiver et le printemps 2020 ont Ă©tĂ© doux ce qui a permis Ă certaines espĂšces dâoiseau de nicher relativement tĂŽt. Les premiers oisillons ont donc dĂ©jĂ Ă©clos et le ballet des parents pour les nourrir a commencĂ©.
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Réponse à Marlyse, Meyrin:
En effet les lauriers-cerises dont vous parlez sont trÚs problématiques pour la biodiversité, car ce sont des plantes exotiques d'origine asiatique, introduites et devenues envahissantes. Elles sont souvent utilisées pour créer des haies dans les lotissements, car ils gardent leurs feuilles toute l'année.
Pour freiner leur prolifération, l'idéal serait d'arracher toutes les haies de lauriers-cerises existantes et de ne plus en planter ni en vendre. Il faudrait remplacer ces haies, qui sont de véritables déserts verts pour la biodiversité locale et en plus toxiques pour notre espÚce, par des haies d'arbustes indigÚnes, trÚs importantes pour la petite faune. En plus, ces arbustes sont pour certains comestibles, comme les cornouilles du cornouiller mùle ou les cynorhodons de l'églantier.
Il faudrait Ă©galement arracher chaque pied que l'on trouve en forĂȘt, afin de limiter leur Ă©tendue, mais lĂ encore, ils sont coriaces, car ils peuvent faire des repousses Ă partir des racines restĂ©es en terre. Au moins, s'ils ne sont plus plantĂ©s volontairement, moins de graines seront dispersĂ©es par les oiseaux.

Réponse à Marlyse, Meyrin:
Pour lâentretien de la bande herbeuse, 2 possibilitĂ©s sâoffrent Ă vous. La solution idĂ©ale qui permet le meilleur dĂ©veloppement de la faune et de la flore sauvages, serait de laisser la nature se gĂ©rer. La seconde serait de favoriser un entretien trĂšs peu invasif avec le moins dâinterventions possible afin de diminuer au maximum lâimpact sur la Nature. Il est prĂ©conisĂ© de ne pas faucher en dessous de 15 cm du sol, Ă lâaide dâune faux ou dâune dĂ©broussailleuse. Concernant la pĂ©riode de fauche, il est prĂ©fĂ©rable dâattendre que les espĂšces, dites annuelles, composant la bande aient eu le temps de terminer leur cycle. La fauche serait donc effectuĂ©e au plus tĂŽt aux alentours de fin aoĂ»t-dĂ©but septembre.

Réponse à Laurent, Grand-Lancy:
En fait, les jeunes arbres autant que les vieux sont importants pour la nature. En effet, il est trĂšs important que les vieux arbres soient renouvelĂ©s pour que le nombre dâarbres ne diminue pas et que ceux qui meurent soient remplacĂ©s. Cependant, les vieux arbres sont trĂšs importants pour la biodiversitĂ©. Certaines espĂšces de chauves-souris, oiseaux, insectes menacĂ©s nâont que ces arbres pour se nourrir et/ou se loger. Aucun autre milieu naturel ne peut offrir une aussi grande palette dâavantages sur une aussi petite surface. Câest pourquoi il est nĂ©cessaire de les conserver, car ils sont extrĂȘmement riches en espĂšces animales, et de planter les jeunes arbres qui les remplaceront dans plusieurs dizaines dâannĂ©es.

Réponse à Aurélie, 43 ans, Satigny:
Il est trĂšs facile et pas cher de rĂ©aliser un jardin naturel et praticable pour toute la famille. Pro Natura donne des conseils qui peuvent vous aider dans cette crĂ©ation (https://www.pronatura.ch/fr/trucs-astuces-nature ) et la charte des jardin est une aide prĂ©cieuse dans cette entreprise: https://www.energie-environnement.ch/âŠ/jâŠ/charte-des-jardins. En rĂ©sumĂ©, il est recommandĂ© de laisser en marge de votre jardin un coin avec un tas de bois, et/ou un tas de grosse pierre au Sud et au moins 1m2 de prairie fleurie. Les surfaces avec des orties, des haies indigĂšnes et des arbres fruitiers hautes tiges sont Ă©galement nĂ©cessaires Ă la vie de beaucoup dâespĂšces animales. Nous profitons Ă©galement de l'occasion pour attirer votre attention sur le concours de Pro Natura: https://www.pronatura.ch/fr/jardin-naturel?fbclid=IwAR3BpEkJtFUiGrW6_LFâŠ
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Réponse à Julie:
Nous pouvons agir de diffĂ©rentes maniĂšres pour la biodiversitĂ©, soit par lâaction directe, soit de façon indirecte, par notre mode de vie et de consommation.
Fleurir les balcons, ramasser les déchets, proposer des habitats aux insectes, respecter la nature et les lieux de tranquillité de la faune lors de nos balades, ne pas utiliser de produits phytosanitaires dans nos jardins vont dans ce sens.
Notre mode de vie et de consommation globale peut Ă©galement jouer en faveur de la biodiversitĂ© : favoriser les produits locaux et responsables, diminuer les dĂ©placements polluants, la production de dĂ©chets et lâutilisation des ressources prĂ©cieuses comme lâeauâŠ
Enfin, lâaction collective est Ă©galement cruciale : beaucoup dâassociations proposent des actions concrĂštes pour la protection de la nature auxquelles vous pourriez participer. Finalement, nâhĂ©sitez pas Ă solliciter votre commune pour connaĂźtre les actions engagĂ©es et Ă en discuter avec votre entourage.
Réponse à Julie:
Les cabanes ou hĂŽtel Ă insectes sont trĂšs favorables Ă la biodiversitĂ© et ne demandent pas dâentretien particulier, sauf des rĂ©parations quand les intempĂ©ries les dĂ©gradent. Attention Ă faire ces rĂ©parations en douceurs et en Ă©vitant de les entreprendre au moment oĂč lâabri est trĂšs occupĂ© pour ne pas dĂ©ranger les insectes qui sây abritent ! Certains animaux peuvent aussi sây rĂ©fugier lâhiver alors laissez-le dehors toute lâannĂ©e.
Ces habitats sont « vivants » et les insectes qui sây trouvent les entretiennent eux-mĂȘmes et se dĂ©barrassent des indĂ©sirables. En offrant un lieu Ă dâadorables osmies poilues (abeilles solitaires), vous favorisez en outre la venue ponctuelle dâautres espĂšces, comme les inoffensifs mais mal-aimĂ©s forficules (appelĂ©s Ă tort perce-oreille), ou les guĂȘpes venues chercher du bois pour faire leur nid...mais ils font aussi partie de la nature !

Réponse à Jacques:
En effet, toutes les espĂšces animales ou vĂ©gĂ©tales ont un rĂŽle, il est donc recommandĂ© de laisser au moins un petit coin Ă orties dans son jardin. Elles offrent la possibilitĂ© dâobserver la Petite tortue, papillon magique des jardins. Cet insecte a besoin de lâortie pour se nourrir et lui est donc nĂ©cessaire pour vivre.

Réponse à Ana:
Il est trĂšs important que les architectes se rendent compte quâils ont la possibilitĂ©, sans trop de frais, dâenrichir la biodiversitĂ©. Ce corps de mĂ©tier est trĂšs important pour lâĂ©volution de la biodiversitĂ© en ville. Notre association est Ă disposition pour tout conseil relatif Ă cette problĂ©matique, et vous transmet les points Ă©lĂ©mentaires Ă rĂ©aliser en terme nature : sol permĂ©able, parking sous les bĂątiments uniquement, plantation de grands arbres indigĂšnes, au minimum 2 types dâhabitats naturels (hĂŽtels Ă insectes, nichoirs Ă oiseaux et chiroptĂšres, tas de bois et de pierres) plantations indigĂšnes, gestion des eaux Ă la parcelle, Ă©clairage compatible avec la faune (LED jaune avec lumiĂšre projetĂ©e au sol, dĂ©clencheur automatique et lampadaire de moins de 4m), milieux connectĂ©s avec dâautres milieux naturels sur les parcelles alentours, toiture vĂ©gĂ©talisĂ©e avec panneaux solaires, pas de plantation de la flore inscrite sur la liste noire.

Réponse à Sarah, 35 ans, GenÚve:
Les corneilles noires sont des oiseaux trĂšs territoriaux. Leurs croassements sont des signaux sonores qui permettent de communiquer mais Ă©galement de revendiquer leur souverainetĂ© sur une portion de territoire. Au printemps, en pleine pĂ©riode de couvaison, cette dĂ©fense du territoire est dĂ©multipliĂ©e. Ainsi, la possible agressivitĂ© des corneilles dĂ©coule de la dĂ©fense du nid. Mais les attaques directes Ă un ĂȘtre humain restent des faits trĂšs exceptionnels.

Réponse à Michel, Versoix :
Le Silure glane, Silurus glanis en latin, est un poisson de la famille des SiluridĂ©es. Cette espĂšce est native de lâEurope de lâEst jusquâau Rhin. Câest en 1857 que le Silure est introduit dans le RhĂŽne français, et depuis 2003 il est prĂ©sent sur le canton de GenĂšve Ă Verbois.
Sa prolifĂ©ration dans le RhĂŽne Genevois peut sâexpliquer de plusieurs maniĂšres. La premiĂšre est le fait que ce poisson nâest pas trĂšs prisĂ© par les pĂȘcheurs et pĂšcheresses. Ceci provoque un dĂ©sĂ©quilibre dans les populations de poissons et peut alors dĂ©favoriser une espĂšce directement concurrente du Silure. De plus, sa tolĂ©rance Ă la pollution et sa rĂ©sistance Ă lâaugmentation de la tempĂ©rature de lâeau lui permet probablement de mieux survivre dans les eaux genevoises.
Photo: David BĂ€rtschi

Réponse à Marie-Ange, GenÚve:
Les chauves-souris choisissent leurs gĂźtes en fonction de leur taille, mais aussi de la proximitĂ© de leur territoire de chasse. Donc, dĂ©pendamment de leur rĂ©gime alimentaire (essentiellement des insectes), certaines chauves-souris prĂ©fĂšrent la forĂȘt, oĂč elles nichent alors dans des trous de pics ou sous les Ă©corces (comme par exemple les noctules). Dâautres se retrouvent dans les espaces urbanisĂ©s oĂč elles dorment sous les charpentes, dans les clochers, dans des fissures de murs, derriĂšre des volets ou encore sous un pont.
Photo: Oreillard brun (animal de l'année 2012), Cyril SchönbÀchler

Réponse à Olivier, GenÚve:
Le pissenlit est une plante vivace trĂšs commune qui prĂ©sente des avantages et des inconvĂ©nients. En effet cette plante peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme un indĂ©sirable pour le jardinier, car le pissenlit Ă©puise le sol rapidement et inhibe la croissance des plantes voisines. Toutefois, il est Ă©galement bĂ©nĂ©fique pour lâĂ©cosystĂšme en procurant une source de pollen trĂšs tĂŽt dans lâannĂ©e, nĂ©cessaire aux pollinisateurs, et en aĂ©rant le sol grĂące Ă sa racine pivot qui sâimplante en profondeur. De plus, le pissenlit contient de nombreuses propriĂ©tĂ©s mĂ©dicinales, ce qui en fait un alliĂ© pour notre santĂ©.
Néanmoins, si vous désirez limiter la propagation du pissenlit dans votre jardin, vous pouvez couper les fleurs aprÚs la floraison et donc avant que les graines ne se forment et soient emportées par le vent.

Réponse à Sarah, Carouge:
A ce stade de développement de la plante, il est difficile de se faire une idée solide de l'espÚce qui s'est glissée dans votre pot. Cette rosette basale à feuilles longues entiÚres nous fait penser à la famille des Asteracées (famille des marguerites). Si vous souhaitez en savoir plus, nous vous invitons à suivre le développement de cette plante au fil des mois et de nous transmettre à nouveau des photos pour que nous puissions préciser l'identification.

Réponde à Cécile:
Lâidentification dâun amphibien anoure â câest-Ă -dire sans queue â dĂ©bute par la nĂ©cessaire distinction entre grenouilles et crapauds. Plusieurs critĂšres morphologiques peuvent alors ĂȘtre mobilisĂ©s; citons notamment la texture de la peau, verruqueuse chez les crapauds et plus lisse chez les grenouilles. Sur la base de vos photos, nous pouvons affirmer ĂȘtre en prĂ©sence de trois grenouilles. Ensuite, il est impĂ©ratif de considĂ©rer lâĂ©cologie de lâespĂšce: lieu de vie, milieu de reproduction, etc. Les grenouilles dites «brunes/rousses» vivent dans des milieux forestiers, contrairement aux grenouilles dites «vertes» qui vivent continuellement Ă proximitĂ© des plans ou cours dâeau. Les grenouilles prĂ©sentes sur les photos sont vertes, plus prĂ©cisĂ©ment, il est vraisemblable qu'il s'agisse d'hybrides entre grenouilles rieuses et grenouilles vertes, dans la mesure oĂč la grenouille rieuse, espĂšce invasive, se reproduit avec les diffĂ©rentes grenouilles vertes indigĂšnes, diluant en cela les critĂšres morphologiques de reconnaissance, notamment la couleur.

Réponse à Bernard, Bernex:
Cher Bernard, il sâagit bien dâun CuivrĂ© des marais, ici un mĂąle. Le fond gris cendrĂ© de lâaile postĂ©rieure et cette large bande marginale orange sont assez caractĂ©ristiques chez cette espĂšce. Ce CuivrĂ© est considĂ©rĂ© comme vulnĂ©rable (VU) en Suisse dâaprĂšs la Liste Rouge de 2012 et protĂ©gĂ© sur lâensemble du territoire helvĂ©tique. En Suisse, la prĂ©sence de populations a Ă©tĂ© dĂ©montrĂ©e seulement en Ajoie (Jura) et en rĂ©gion genevoise. LâespĂšce se nourrit principalement de plusieurs PolygonacĂ©es du genre Rumex (oseilles) et affectionne les prairies humides et marĂ©cages bien ensoleillĂ©s, mais on la retrouve Ă©galement dans les clairiĂšres forestiĂšres ou encore les friches et les jachĂšres.

Réponse à Manuel, GenÚve:
La taupe d'Europe, cette discrĂšte habitante du sol, est encore bien prĂ©sente en Suisse, et notamment dans le bassin genevois. Elle affectionne plutĂŽt les sols forestiers de plaine, riches en vers de terre, meubles et profonds, mais se plaĂźt aussi dans les prairies ou jardins connectĂ©s aux milieux boisĂ©s. En Suisse, elle ne semble pas en danger Ă moyen terme, vu notre rĂ©seau de forĂȘt important et l'arrĂȘt du piĂ©geage pour sa fourrure, si douce et soyeuse. Par contre localement, des populations sont menacĂ©es lorsqu'elles sont considĂ©rĂ©es comme indĂ©sirables par les propriĂ©taires de jardins et de golf notamment.

Réponse à Alain de ThÎnex:
En effet, il y a des ragondins qui vivent dans nos rĂ©gions, ainsi que dans dâautres rĂ©gions de Suisse et dâEurope. Le ragondin est une espĂšce invasive, originaire dâAmĂ©rique du Sud, qui a Ă©tĂ© importĂ©e essentiellement au XIXĂšme siĂšcle pour sa fourrure. Les ragondins que lâon voit aujourdâhui sont les descendants de ceux qui se sont Ă©chappĂ©s des Ă©levages Ă cette Ă©poque.
Comme toute espĂšce invasive, vĂ©gĂ©tale, animale ou fongique, le ragondin nuit malheureusement Ă la biodiversitĂ© locale en remplaçant progressivement dâautres espĂšces au sein de leur niche Ă©cologique, et en modifiant lâĂ©cosystĂšme.

Réponse à Bernard de Bernex:
Il sâagit bien dâun Tadorne de Belon sur la photo. On peut lâidentifier surtout Ă la position de son cou en vol, Ă la collerette brune caractĂ©ristique de lâespĂšce, ainsi quâĂ la prĂ©sence dâune excroissance rouge au-dessus du bec: la caroncule, qui est un attribut sexuel servant lors de la parade nuptiale. Sur cette photo, il sâagit donc bien dâun mĂąle.
Cette espĂšce est rare en Suisse, et on peut surtout la voir lors de sa pĂ©riode de migration entre le Sud-Ouest de lâEurope, oĂč elle hiverne, et le Nord de lâEurope et la Scandinavie oĂč elle passe lâĂ©tĂ© ; elle effectue des sĂ©jours de repos durant le trajet, essentiellement sur le plateau romand et au Nord du pays.

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